La loupe

Les vétérinaires contre le transport longue distance

News Section Icon Publié 02/11/2016

Chaque année, environ 3 millions d’animaux sont exportés hors de l’Union européenne. Face aux violations régulières des règles minimales de protection animale lors du transport, notamment révélées par CIWF, la Fédération des Vétérinaires d’Europe et la Fédération des Syndicats Vétérinaires Français prennent enfin position et appellent à mettre fin de toute urgence à la souffrance des animaux lors des transports longues durées.

La Fédération des vétérinaires d’Europe (FVE) a publié fin septembre 2016 une déclaration sur les transports d’animaux. Préoccupée par la gravité des infractions constatées lors des transports vers des pays tiers, la FVE souligne l’urgence de mettre en œuvre et respecter les normes en vigueur pour assurer le bien-être des animaux pendant le transport et appelle à limiter, autant que possible, le transport longue distance. Elle souligne en conclusion qu’un des moyens très efficace pour résoudre le problème est de remplacer le transport d’animaux par le transport de carcasses. Une position que CIWF France salue.

De graves manquements à la réglementation européenne sont continuellement dénoncés, comme le montre ces enquêtes sur les transports vers la Turquie, Israël ou encore dans des zones de guerres comme Gaza.

Le transport longue distance entraîne d'énormes souffrances : surpopulation, épuisement, déshydratation, douleur, blessure, stress... Les animaux sont souvent transportés vivants simplement pour être abattus à l'arrivée, dans des conditions ne respectant pas les règles internationales en matière de bien-être animal.

La FVE demande à tous les acteurs impliqués dans le transport des animaux vivants de prendre leurs responsabilités et invite à prendre les mesures suivantes :

  • Les transporteurs doivent préparer leur voyage en conformité avec les exigences du Règlement européen 1/2005. Entreprendre de transporter des animaux sur de longues distances en prenant délibérément le risque, dès le départ, d’ignorer leur inaptitude à voyager, n’est pas acceptable.
  • Les autorités compétentes des pays exportateurs doivent assumer la responsabilité de l’application uniforme et rigoureuse du règlement européen, afin de mettre en œuvre des normes sanitaires et de bien-être animal acceptables pendant le transport.
  • Les autorités des postes frontaliers doivent prendre des mesures concrètes pour réduire, autant que possible, le temps nécessaire au passage de la douane à la frontière, et à prévoir des installations adaptées pour le déchargement et les soins aux animaux en cas de besoin.
  • Les organisateurs de voyages et les compagnies de transport d’animaux devraient développer un système pour coordonner l’arrivée des camions au passage des frontières, par exemple en mettant en place un dispositif d’enregistrement et/ou de réservation en ligne.
  • Tous les acteurs impliqués doivent limiter autant que possible les transports sur de longues distances du bétail, en particulier face à de sérieux problèmes de circulation, des températures très élevées ou d’autres circonstances incompatibles avec les exigences de protection animale.

Interrogée par CIWF France, la Fédération des Syndicats Vétérinaires de France (FSVF), membre de la FVE, a également réagit de façon positive, bien que plus timorée. Elle affirme être "préoccupée par les transgressions au respect du bien-être animal lors des transports à longue distance et l'exportation des animaux d’abattoirs" et souligne "la nécessité urgente, autant que faire se peut, de mettre en œuvre le respect des normes Européennes  pour le bien-être des animaux pendant le transport." Nous regrettons qu’elle n’appelle cependant pas à limiter ou à décourager les transports longues distances, contrairement à son représentant européen.

Globe

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