Tragédie en mer

Le 20 septembre, 2 901 vaches, dont 1 400 étaient gestantes, ont quitté l’Uruguay à bord du navire Spiridon II. Elles sont arrivées en Turquie le 22 octobre, mais le pays a refusé de les accepter car environ 460 d’entre elles présentaient des problèmes de documentation.

Depuis, les vaches dérivent au large des côtes turques dans des conditions de surpopulation, d’insalubrité et de danger extrêmes.

Pendant cette période, au moins 58 animaux sont morts et 140 vaches ont mis bas à bord. Tragiquement, 50 veaux ont été confirmés morts et l’on ignore ce qu’il est advenu des 90 autres.

Nous lançons un appel d'urgence

Ces animaux ont été abandonnés à l’épuisement, au stress et à des conditions qui ne cessent de se détériorer.

Nous appelons la WOAH à utiliser son influence pour permettre au Spiridon II d’accoster dans le port le plus proche, sans délai. C’est la seule manière pour que les animaux reçoivent les soins vétérinaires urgents, la nourriture et l’attention dont ils ont désespérément besoin.

Stop aux exportations d’animaux vivants

À travers notre campagne Ban Live Exports, nous avons documenté l’immense souffrance causée par le transport d’animaux vivants sur de longues distances.

Les animaux exportés par voie maritime subissent souvent des conditions inhumaines : espaces surpeuplés, impossibilité de se coucher et de se reposer, exposition accrue aux blessures et aux maladies.

Si les animaux sont élevés pour l’alimentation, ils devraient être abattus aussi près que possible de leur lieu d’élevage. Nous continuerons à faire tout notre possible pour que ces vaches soient ramenées à terre en sécurité et pour que les exportations d’animaux vivants prennent fin une bonne fois pour toutes.

Eloise Shavelar, responsable des campagnes et du plaidoyer CIWF International, déclare :

Ces animaux ont enduré un stress inimaginable et des conditions dangereuses pendant bien trop longtemps. Ce qui se passe à bord du Spiridon II n’est pas seulement un échec logistique, c’est un grave manquement éthique : la bureaucratie et les différends frontaliers ont été placés au-dessus du bien-être animal. Ces vaches doivent pouvoir accoster et recevoir immédiatement nourriture, eau et soins vétérinaires.

Les exportations d’animaux vivants causent des souffrances considérables. Rejoignez notre campagne pour demander aux compagnie de ferries, Brittany Ferries et Irish Ferries de mettre fin à cette pratique cruelle.

Vaches en danger de mort : CIWF presse les autorités d’agir en urgence