Publié 01/08/2016
En mai dernier, CIWF a été auditionnée dans le cadre de la Commission d’enquête sur les conditions d’abattage des animaux dans les abattoirs français. En attendant le rapport de cette commission, prévu en septembre, nous nous réjouissons de la proposition de loi déposée le 20 juillet par les députés Geneviève Gaillard (PS) et Jacques Lamblin (LR), ainsi que 72 autres députés, visant à réduire au maximum la souffrance des animaux lors de l'abattage.
Les propositions principales
Les principales propositions de cette loi sont très positives et correspondent à nos demandes :
- Rendre obligatoire la vidéo-surveillance au poste d’abattage
- Rendre obligatoire l’étourdissement de tout animal avant la saignée et jusqu’à la mort de l’animal
- Le renforcement des exigences liées à la formation en matière de prévention et de lutte contre toute souffrance animale évitable
CIWF félicite les députés pour cette proposition et espère que ce texte sera rapidement mis à l’ordre du jour de l’Assemblée Nationale, afin qu’un débat puisse avoir lieu suite au travail de la Commission d’enquête.
De l’importance de se pencher sur les abattoirs de boucherie ET de volaille
La France compte près de 700 abattoirs de volailles et est l’un des premiers producteurs de volailles en Europe. Plus de 900 millions de volailles sont abattues chaque année en France. En comparaison, environ 38 millions d’animaux de boucherie sont abattus chaque année dans notre pays. Nous espérons donc que les députés renforceront cette proposition, en particulier sur la question des méthodes d’étourdissement des volailles, afin que l’usage d’alternatives à l’électronarcose par bain d’eau, source de souffrances importantes, soit enfin débattue.
L'abattage à la ferme, rejetée
Nous regrettons par ailleurs que le texte ne se penche pas sur la question de l’abattage à la ferme, rejetée pour des raisons sanitaires en préambule. L’abattage à la ferme permettrait pourtant d'éviter le stress lié au transport et au temps d'attente à l'abattoir.
Vous pouvez consulter la proposition de loi sur le site de l'Assemblée Nationale en suivant ce lien.