Publié 18/08/2016
CIWF révèle ce jour une nouvelle enquête d'AWF | TSB dénonçant les terribles conditions de transport des veaux non sevrés, en violation de la réglementation française et européenne. Ces veaux âgés de seulement 10 jours sont transportés sur des distances pouvant atteindre près de 3000 km et plus de 40h de route.
Les plus jeunes victimes de l'industrie du lait
En 2015, plus d’1,3 millions de veaux non sevrés ont été transportés entre les pays européens. Issus de l’industrie du lait, les veaux mâles qui ne produiront pas de lait ou les femelles qui ne serviront pas au renouvellement du cheptel, sont vendus pour un prix dérisoire, entre 10 et 150€. La majorité des veaux partent d’Allemagne, de France, de Pologne ou d’Irlande, pour être engraissés notamment aux Pays-Bas, en Italie ou en Espagne. La France est le 2ème exportateur européen de veaux non sevrés, majoritairement à destination des centres d'engraissements espagnols.
Deux ans d'enquête, un constat sans appel
Sur une période de deux ans, nos partenaires Animal Welfare Foundation et Tierschutzbund Zurich ont enquêté sur les transports longues distances des veaux non sevrés, depuis leurs points de départ, les élevages laitiers et les marchés aux bestiaux, jusqu’à leurs destinations : des centres d’engraissement. Ils ont suivi du début à la fin 10 transports, et 7 trajets impliquaient la France (point de départ, d’arrivée ou traversée du pays).
Les conditions de transport sont insupportables pour les veaux :
- Ces jeunes animaux vulnérables sont aussi bien transportés par des températures en dessous de zéro que par une chaleur extrême.
- Ils sont aussi bien transportés par des températures en dessous de zéro que par une chaleur extrême.
- Les systèmes d’abreuvement ne sont pas adaptés pour les veaux non sevrés, qui devraient boire du lait tiédi ou un substitut de lait.
- Au cours des voyages qui durent souvent plus de 25 heures, ils ne sont jamais nourris à bord des véhicules
- Les animaux ne peuvent pas tenir leur tête droite ou se coucher pour se reposer.
- Les veaux sont souvent tirés par la queue ou les oreilles, ou encore battus lors des déchargements.
- En route, les veaux déjà faibles, deviennent malades ou se blessent. Les plus affaiblis meurent pendant le trajet, d’autres dans les jours qui suivent leur arrivée dans le centre d'engraissement.
La réglementation européenne sur le transport des animaux est systématiquement violée pour les animaux non sevrés : l’alimentation correcte des veaux non sevrés est techniquement impossible.
Il ressort clairement de cette enquête que les jeunes veaux souffriront tant que ces longs transports continueront.
Vous pouvez interpeller M. Le Foll pour lui demander d'interdire les transports longues distances des veaux non sevrés.