La loupe

69 ministres de l'agriculture en faveur du bien-être animal

News Section Icon Publié 26/01/2018

Du 18 au 20 janvier 2018 s’est tenu le 10ème Forum mondial pour l’alimentation et l’agriculture sur le thème « Façonner l’avenir de l’élevage de manière durable, responsable et efficace ». 69 pays, dont la France, y ont signé une déclaration appelant à de meilleures normes de bien-être animal.

Une mobilisation commune de 69 ministres 

Réunis à Berlin, les 69 ministres de l’agriculture ont dressé une liste de constats sur les filières d’élevage et les améliorations à y apporter pour répondre aux enjeux de demain. L’objectif de cette déclaration est de rendre la production animale et l’élevage plus durables, plus responsables et plus efficaces au niveau mondial, à l’heure où la FAO annonce que la production animale globale pourrait augmenter d’environ 20% dans les prochaines décennies. 

Les ministres de l’agriculture ont reconnu que la production et la consommation de produits d’origine animale doivent tenir compte des attentes des consommateurs qui réclament de plus en plus des méthodes plus durables et respectueuses du bien-être animal.

Les 69 pays signataires ont également admis que l’élevage est une source importante de gaz à effet de serre (à hauteur de 14,5 % des émissions totales), qu’il contribue au réchauffement climatique et enfin que la production animale a des effets écologiques aussi bien sur les sols, la qualité de l’eau, que de l’air.

Ils reconnaissent aussi que la surconsommation de viande et de produits laitiers est responsable de la dégradation de nos écosystèmes, raison pour laquelle ils encouragent le développement d’autres sources de protéines. 

Une déclaration encourageante

La déclaration encourage les organisations internationales telles que la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), l’OIE (Organisation mondiale de la santé animale) et l’OMS (Organisation mondiale de la santé) a renforcer leurs efforts pour façonner activement l'avenir des productions animales en collaboration avec les éleveurs, les acteurs du secteur privé, le monde universitaire et de la recherche ainsi qu’avec les acteurs de la société civile.

La déclaration contient plusieurs points relatifs au bien-être animal :

  • Amélioration continue des fondements et des exigences des pratiques d'élevage respectueuses du bien-être animal au niveau international ;
  • Promotion des bonnes pratiques en matière d’élevage, d’innovation et d’échange de pratiques et de connaissances pour améliorer la santé et le bien-être des animaux d'élevage ;
  • Conserver et exploiter de manière durable la diversité des races et d’autres ressources génétiques animales ;
  • Lutter contre l’apparition et la propagation des résistances antimicrobiennes en limitant notamment l’utilisation d’antibiotiques en médecine vétérinaire à un usage uniquement thérapeutique et en contribuant au Plan d’action global contre l’antibiorésistance ;
  • Dans le domaine de l’éducation et de l’information des consommateurs, les ministres souhaitent contribuer à la promotion d’une alimentation saine, équilibrée et durable ;
  • Réduire les pertes de denrées et déchets alimentaires de la fourche à la fourchette, tout en optimisant les ressources alimentaires, énergétiques et environnementales. Les ministres souhaitent également par ce biais promouvoir le Programme de développement durable à l’horizon 2030.

Enfin de manière transversale, la déclaration encourage les filières d’élevage et leurs acteurs à se tourner vers une production animale durable et efficace sur le plan des ressources grâce aux innovations, aux méthodes agroécologiques, à l’agriculture biologique ou encore par la restauration des pâturages et la séquestration du carbone dans les sols. L’objectif est ainsi d’adapter les filières au changement climatique et aux attentes des consommateurs pour une utilisation efficace et durable des ressources et de la biodiversité.

Pour Agathe Gignoux, chargée d'affaires publiques pour CIWF France,

"Il est extrêmement positif de voir autant de pays reconnaître la nécessité d’améliorer le bien-être des animaux et l’impact potentiellement dommageable de l’élevage industriel sur l’environnement. Ce soutien à d’autres formes d’élevage, à des régimes alimentaires plus sains avec moins de produits animaux pourrait bien être le début d’un abandon de l’élevage industriel."

 

 

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