Pacte vert, stratégie « De la ferme à la table », ces derniers mois, l’UE a verdi sa politique et tente de se placer en championne de la lutte climatique et environnementale. Pourtant, dans le même temps, dans sa législation « Taxonomie » en préparation depuis 3 ans et dont le but est de déterminer quels investissements et activités économiques peuvent être classés comme écologiquement durables, il était prévu que l’élevage intensif fasse partie de ces activités.

C’était même l’agriculture industrielle dans son ensemble, menace pour les animaux, notre santé, l’environnement, qui devait figurer dans les activités durables dans lesquelles investir.

Totalement incompréhensible et inacceptable.

Dès l'ouverture de la période de consultation organisée par l’UE, CIWF a organisé une pression continue sur Twitter pendant 10 jours, avec plus de 8 000 tweets envoyés aux commissaires européens concernés par le projet Taxonomie. Nous nous sommes associés dans cette lutte à 130 autres organisations et nous avons pu rencontrer des représentants de l’UE pour défendre notre cause.

Grâce à cette intense mobilisation menée avec vous, l’élevage intensif n’a pas été inclus dans la liste des activités durables.

Je suis ravi que la Commission européenne ait abandonné sa proposition de classer l’élevage industriel comme un investissement durable. CIWF fait pression sur les banques pour qu'elles arrêtent de financer l'agriculture industrielle et cela aurait été un énorme revers si cette pratique inhumaine et destructrice avait été reconnue par la législation européenne comme durable. De plus, cela aurait totalement sapé le Green Deal et la stratégie "De la ferme à la table" de l'UE qui visent à amener l'UE vers des formes d'agriculture plus humaines et régénératrices.

Peter Stevenson, responsable du plaidoyer de CIWF

Si nous avons obtenu une victoire sur l’élevage intensif, cette menace d'une agriculture industrielle reconnue comme une activité durable par la Commission européenne pourrait revenir, probablement plus tard cette année. D’autres activités comme la déforestation ou les énergies fossiles pour le moment encore dans la liste devraient, elles aussi, en être exclues !

La Commission retire la proposition de reconnaître l'agriculture industrielle comme écologiquement durable