Publié 27/07/2016
Le Conseil d’Etat a donné un avis favorable ce jour à la mise en place obligatoire d’un étiquetage de l’origine de la viande dans les plats préparés et du lait dans les produits laitiers dès le 1er janvier 2017. Pouvoir identifier l’origine France est important, mais cela n’informe pas sur les conditions d’élevage des animaux concernés. Or, pour 79 % des Français* , les conditions d’élevage des animaux (intensif, plein air, bio…) sont un critère de choix lors de leurs achats de viande, volaille, œufs et lait. Sans étiquetage, comment le consommateur peut-il s’y retrouver ?
L’étiquetage géographique, important mais pas suffisant
L’avis favorable du Conseil d’Etat au projet de décret présenté par le Gouvernement ouvre la voie à la mise en place d’un étiquetage obligatoire de l’origine des viandes dans les plats préparés et du lait dans les produits laitiers à compter du 1er janvier 2017. C’est une première étape vers plus de transparence pour le consommateur, mais il ne l’informe toujours pas sur l’essentiel : le mode d’élevage. Intensif, bio, plein air, au sol… les consommateurs doivent pouvoir s’y retrouver afin de faire leur choix. Selon un sondage YouGov pour CIWF France* pour 79 % des Français, les conditions d’élevage des animaux (intensif, plein air, bio…) sont un critère de choix lors de leurs achats de viande, volaille, œufs et lait. Sans étiquetage, comment le consommateur peut-il s’y retrouver ?
L’étiquetage du mode d’élevage permet d’assurer une véritable traçabilité, garantissant non seulement la protection des consommateurs, mais également la transparence de la chaîne alimentaire. Et pour que les consommateurs disposent d'informations transparentes sur l’origine et le mode d’élevage, l’étiquetage doit concerner tous les systèmes de production, intensifs et extensifs.
L’étiquetage selon le mode d’élevage : la voie tracée par les œufs
Depuis l’instauration par l’UE, il y a plus de 10 ans, d’un étiquetage obligatoire relatif au mode de production sur les œufs (cage, sol, plein air ou bio), le nombre de poules pondeuses hors cages en Europe est passé de 19,7% en 2003 à 42,2% en 2012**. Sur la même période, la production d'œufs hors cage a augmenté de 57% en Autriche, 24 % en Italie et 57% en Allemagne. En France, les œufs issus de poules élevées hors cage représentent désormais 56% des ventes en supermarché (en valeur)***. Il s'agit d'un excellent exemple de la façon dont un étiquetage clair et simple sur le mode de production peut fonctionner.
En 2013, l'UE a accepté l'étiquetage des poissons selon le mode de capture. A quand un étiquetage du mode d’élevage sur toutes les produits d’origine animale ?
L’élevage intensif en France : invisible mais bientôt au cinéma
La façon dont sont élevés les animaux dépend de nos choix alimentaires. Les consommateurs sont donc le levier le plus puissant pour améliorer la vie de millions d’animaux. A condition qu'ils soient informés sur la réalité de l'élevage intensif et qu’un étiquetage leur donne cette information sur les viandes et produits laitiers qu’ils achètent.
CIWF diffusera à l’automne durant 7 jours et dans plus de 250 cinémas français un spot publicitaire montrant comment sont élevés les animaux en France (à 80% dans des systèmes intensifs) et proposant des solutions pour consommer moins et mieux. L’origine géographique n’est qu’une partie de l’histoire.
*Sondage réalisé entre le 4 et le 5 février 2016 sur un échantillon de 1156 répondants représentatifs de la population française
**CIRCABC, 2013. Nombre de poules pondeuses selon le mode d'élevage, Commission Européenne, CIRCABC : Communication and Information Resource Centre for Administrations, Businesses and Citizens)
***Chiffres 2014 source : Synalaf d’après Census IRI
Contact presse
Claire Hincelin – claire.hincelin@ciwf.fr - 01 79 97 70 53 - 06 26 07 55 43
201607CPOrigineFrance.pdf: