La loupe

Mobilisation mondiale contre les longs transports

News Section Icon Publié 13/09/2017

Aujourd‘hui mercredi 13 septembre, en France, Australie, Kenya, Argentine, Pologne, Italie, Chine, Israël… des milliers de citoyens et ONG se sont rassemblés autour d’un seul message « Stop aux longs transports d’animaux vivants ». Manifestations, happenings, actions de sensibilisation et autres évènements ont ponctué la 2ème journée de mobilisation internationale contre les longs transports d’animaux vivants dans plus de 33 pays. Ce sujet interpelle aussi les parlementaires européens : 191 d’entre eux demandent une commission d’enquête sur le sujet.

Notre dame 13 septembre 2017

A Paris, une banderole de 40 mètres déployée au-dessus de la Seine

La 2ème Journée Mondiale contre les longs transports d’animaux vivants s’est tenue ce mercredi 13 septembre 2017. Cette mobilisation internationale initiée par CIWF en 2016 rassemble citoyens,  associations, élus et personnalités pour porter un message fort : les animaux ne sont pas des marchandises comme les autres. France, Kenya, Angleterre, Kurdistan, Etats-Unis, Pologne, Italie, Australie… dans plus de 33 pays, près de 70 organisations et des centaines de militants ont organisé des manifestations, happenings et actions de sensibilisation pour alerter à la fois le grand public et les politiques sur la nécessité de cesser les transports d’animaux vivants sur de longues distances. A Paris, CIWF a déployé une banderole de 40 mètres au-dessus de la seine.

Pour Léopoldine Charbonneaux, directrice de CIWF France : « La mobilisation citoyenne sur le traitement des animaux d’élevage est essentielle car les réponses apportées aujourd’hui par les gouvernements successifs sont largement insuffisantes. »

En France : une ferme de 4000 bovins destinés au grand export

Alors que plus de 2 Français sur 3 sont opposés aux exportations d’animaux vivants hors de l’Union Européenne[1], un projet de ferme de près de 4000 bovins est en instruction en Saône et Loire, destiné exclusivement à préparer les animaux au grand export[2].   Ce projet est emblématique de la volonté de la France et de la filière de soutenir toujours plus l’exportation d’animaux vivants. La journée du 13 septembre a été l’occasion de se mobiliser pour envoyer un message au gouvernement et dire stop à ce commerce cruel.

191 eurodéputés demandent une commission d’enquête

Les infractions durant les transports d’animaux vivants sont nombreuses, et dénoncées depuis plusieurs années par CIWF : dépassement des durées et non-respect des obligations d’abreuvement et d’alimentation, transports d’animaux non aptes, dépassement des températures autorisées, etc… Elles ne font pas l’objet de contrôles suffisants, et sont encore moins sanctionnées. Le dernier rapport de l’Office alimentaire et vétérinaires (OAV) sur la transportabilité des animaux réalisé en avril 2015 affirme que la situation en France est « particulièrement insatisfaisante[3]. »

Au niveau européen, le sujet n’est pas pris à la légère : 191 eurodéputés demandent une Commission d’enquête sur les infractions et la mauvaise application du Règlement 1/2005 relatif à la protection des animaux durant le transport[4]. De plus, suite aux nombreuses révélations des ONG depuis deux ans, dont CIWF, et devant les problèmes avérés, l’OAV a programmé un audit des conditions de transport en France début octobre.

Même la Fédération des syndicats vétérinaires de France (FSVT) et l’Ordre des vétérinaires, dénonçaient en septembre 2016 « les graves déficiences subsistant lors de l’exportation des bovins (…) conduisant à la souffrance, l’épuisement et parfois même la mort des animaux », appelant à « décourager autant que possible les transports longues distances », à « remplacer le transport d’animaux vivants par le transport des carcasses[5]. »

L’exportation d’animaux vivants est un commerce encouragé par les filières et le gouvernement malgré l’opposition forte des citoyens. CIWF et les autres ONG impliquées sur le terrain, dénoncent une règlementation obsolète et des contrôles insuffisants. Le tout au détriment des animaux et de l'environnement. Il est urgent de mettre fin aux exportations hors Union européenne.

La réalité des transports longues distances

Chaque année, près d’un milliard de volailles et 37 millions de bovins, porcs, moutons, chèvres, et équidés sont transportés vivants à l’intérieur de l’Union européenne et vers les pays tiers, à des milliers de kilomètres, pour être abattus à l'arrivée ou engraissés. La France figure dans les premiers pays exportateurs d’animaux vers des pays tiers[6]. CIWF dénonce régulièrement depuis deux ans ces transports, et récemment encore le calvaire des transports d’animaux par bateaux, entre l’Europe et le Moyen-Orient dans une enquête diffusée fin aout.

Des animaux entassés, parfois piétinés à mort par leurs congénères ; déshydratés, épuisés, stressés, blessés, parfois malades… certains meurent durant les trajets.

Photos des évènements qui se sont déroulés dans d’autres pays sur demande à claire.hincelin@ciwf.fr

Contact presse : Claire Hincelin – claire.hincelin@ciwf.fr  / 01 79 97 70 53 - 06 26 07 55 43

[1] Sondage IFOP pour CIWF France réalisé par questionnaire auto-administré du 26 au 27 janvier 2017 sur un échantillon de 1000 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus
[2] http://www.assemblee-nationale.fr/14/propositions/pion4388.asp
[3] http://ec.europa.eu/food/audits-analysis/audit_reports/details.cfm?rep_id=2468
[4] http://www.animalwelfareintergroup.eu/action/committeeofinquiry/
[5] http://www.ciwf.fr/actualites/2016/11/les-veterinaires-contre-les-transports-longues-distances-des-animaux
[6] Dossier préfecture : http://www.saone-et-loire.gouv.fr/daniel-viard-a-digoin-a9700.html ; article de presse http://www.europe1.fr/societe/saone-et-loire-polemique-autour-dun-projet-de-ferme-aux-4000-bovins-3419318

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