Quatre années de mobilisation citoyenne

En 2018, rassemblant 170 organisations derrière nous, CIWF a lancé l'initiative citoyenne européenne (ICE) "Une Nouvelle Ère Sans Cage".

Moins d'un an après son lancement , 1,4 million de personnes avaient signé l’ICE, couronnée en juin 2021 par le vote du Parlement européen à une écrasante majorité en faveur de l'élimination progressive des cages. Ce succès remarquable a ensuite été confirmé par la Commission européenne qui a pris un engagement historique en faveur de l'interdiction des cages pour les poules, les truies, les veaux, les lapins, les canards, les oies et les autres animaux d'élevage, avec une échéance fixée à 2027.

Dans l'UE, chaque année, plus de 300 millions d'animaux d'élevage - notamment des poules, des cailles, des lapins, des truies, des veaux, des canards et des oies - passent la majeure partie, voire la totalité de leur vie dans des cages qui entravent leurs mouvements les plus élémentaires et l’expression de leurs comportements naturels. Les citoyens français et européens sont consternés par cette cruauté et veulent qu'elle cesse de toute urgence.

Elevages fournisseurs de jambon de Bayonne et de Parme sous les projecteurs

Tant que tous les animaux d'élevage ne seront pas libérés des cages, nous continuerons à mettre en lumière leur traitement injuste et à exposer les cruelles réalités de l'élevage intensif.

Notre dernière enquête, publiée en juillet , montre des images fortes filmées en début d’année dans 16 élevages, et expose la cruauté, les tourments et la frustration que les mères porcines sont obligées de subir lorsqu'elles sont en cage en Italie, en Espagne, en Pologne comme en France.

Parmi ces exploitations, toutes conformes à la réglementation, on trouve celles qui fournissent des produits réputés "haut de gamme" – comme les jambons de Bayonne et de Parme. Les truies de ces exploitations sont pourtant maintenues dans le même confinement cruel que celles des exploitations dites "standard".

Le rapport de l'EFSA confirme la souffrance des porcs

85 % des truies de l'Union européenne sont contraintes de passer près de la moitié de leur vie adulte dans une cage où elles ne peuvent même pas se retourner.

L'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), chargée de l’évaluation des risques en matière d'alimentation, a récemment confirmé que la sévère restriction de mouvement que subissent actuellement les truies dans ces systèmes leur inflige des souffrances inutiles, car il existe des alternatives viables. La Commission européenne doit enfin mettre fin à cette cruauté et inscrire l'année prochaine, dans le cadre de sa révision de la législation sur le bien-être animal, l'interdiction tant attendue des cages.

Un rapport publié en mars par l'Institut pour la politique européenne de l'environnement, que nous avons commandé, a conclu que des mécanismes financiers tant européens que nationaux peuvent être utilisés pour soutenir les agriculteurs et assurer une transition en douceur vers une agriculture animale sans cage. Une partie de ce soutien financier est déjà à la disposition des agriculteurs.

CIWF n’abandonnera jamais !

Au cours de notre campagne, nous avons vu les lobbys de l’agro-industrie faire pression pour défendre des pratiques cruelles afin de préserver leurs profits. La bataille s'est avérée particulièrement difficile face à leur armée d'avocats et spécialistes de la communication.

Mais cela ne nous a pas arrêtés et ne nous arrêtera pas tant que nous n'aurons pas mis fin à l'ère des cages.

Journée internationale contre les cages 2022 : une interdiction nécessaire promise par l'UE