La loupe

COP21 : L’élevage devrait être au cœur des négociations

News Section Icon Publié 02/12/2015

L’élevage est responsable de 14,5 % des émissions de gaz à effet serre. Soit plus que les transports. Il est impossible de mettre fin au changement climatique sans reconnaître les dommages environnementaux causés par nos modes de production et notre surconsommation de viandes et produits laitiers dans les pays développés. Pourtant, cet enjeu majeur est dangereusement absent des négociations en cours à la COP21.

 

L’élevage, le grand absent de la COP 21

Dans les propositions de 188 pays à la COP21 analysées par CIWF, il n’y a aucune mention de la nécessité de s’attaquer au sujet de l’élevage, alors qu’il est désormais prouvé que les pays occidentaux doivent changer leurs modes de production et consommation pour pouvoir maintenir le réchauffement climatique en dessous de 2°C.Ce vide politique contraste grandement avec l’appui financier évident des gouvernements pour soutenir une production de viande, œufs et produits laitiers à bas coût.

Pour Leopoldine Charbonneaux, Directrice de CIWF en France :

Il faut que l’élevage et la surconsommation de viande et produits laitiers soient à l’agenda des négociations sur le climat. Il faut cesser d’ignorer les dangers des impacts de l’élevage non seulement sur le climat, mais aussi plus largement sur l’environnement et la biodiversité. Nous ne pourrons éviter une dangereuse augmentation des températures sans réduire considérablement notre consommation de viande et produits laitiers.

Réduire notre consommation de viande peut réduire de 40% nos émissions de GES

Les récentes recherches montrent qu’une alimentation riche en viande (> ou = 100g/jour) engendre plus d’émissions de gaz à effet de serre qu’un régime faible en viande (< 50g/jour). Un régime riche en viande produit 7,19 kg de CO2 par personne et par jour alors qu’un régime pauvre en viande n’émet que 4,67 kg, soit 35% de moins.(1) Réduire de moitié notre consommation de viande, œufs et produits laitiers en Europe pourrait permettre une réduction de 25 à 40% de nos émissions de gaz à effet de serre.(2)

CIWF exhorte les chefs d’Etats à mettre l’élevage et la surconsommation de viande et produits laitiers à l’agenda de la COP21 et appelle les citoyens à le dire à nos représentants, Laurent Fabius et le Commissaire européen au Climat, par une action en ligne.

 

Retrouvez CIWF au Bourget :

- Pour des interviews, rencontrez au Bourget notre porte-parole, Olga Kikou : + 30 697 200 49 63 / Olga.Kikou@ciwf.org.uk (présente le 2 puis du 7 au 11 décembre)
- Assistez à notre side event « Agroecology : the pathway for climate change mitigation and agriculture adaptation » Mercredi 2 décembre, à 13h15, Observer room 03, Zone bleue. Avec Hilal Elver, rapporteur spécial des Nations unies pour le droit à l'alimentation, Philippe Baret professeur à l'Université catholique de Louvain, Badrul Alam, représentant de Via Campesina, membre de la Bangladesh Krishok Federation (BKF), Noel Oettlé, Responsable de programme rural pour Environmental Monitoring Group (Afrique du Sud)
- Visitez notre stand : du 7 au 11 décembre, Centre de conférence (zone bleue), accréditation nécessaire.

 

Contact presse

Claire Hincelin – claire.hincelin@ciwf.fr - 01 79 97 70 53 - 06 26 07 55 43

 

 

(1) Scarborough P. et al, 2014. Dietary greenhouse gas emissions of meat-eaters, fish-eaters, vegetarians and vegans in the UK. Climatic Change (2014) 125:179–192 DOI 10.1007/s10584-014-1169-1

(2) Westhoek H et al, 2014. Food choices, health and environment: Effects of cutting Europe’s meat and dairy intake. Global Environmental Change, Vol 26, May 2014 p196-205. http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0959378014000338

2015DecCPCOP21final.pdf:

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